En vous souhaitant de pouvoir conjuger ce vers
amoureux au temps présent et non pas seulement au passé comme le fit le poète François
Villon (c 1431- c 1463), contemporain de Jeanne D’Arc puisqu'il serait né l'année de son supplice et qu'il cita d'ailleurs dans un autre poème repris et chanté par Brassens (au célèbre vers "mais où sont les neiges d'antan ?")
Rondeau
Mort,
j’appelle de ta rigueur,
Qui m’as ma maîtresse ravie,
Et n’es pas encore assouvie
Si tu ne me tiens en langueur :
Onc
puis n’eus force ni vigueur ;
Mais que te nuisoit-elle en vie,
Mort ?
Deux
étions et n’avions qu’un cœur ;
S’il est mort, force est que dévie*,
Voire, ou que je vive sans vie
Comme les images, par cœur,
Mort !
François Villon
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Le Testament »