dimanche 1 septembre 2024

C"esr grave docteur ?

Au détour d’une lecture, j’ai appris que j’étais atteinte de némophilie ! Et cela depuis ma plus tendre enfance en plus…

A l’époque je courrais derrière mon papa forestier à l’ONF (Office National des Forêts) et nous vivions dans des maisons forestières, au milieu des bois. Je jouais avec mes petits camarades qui vivaient dans des fermes en haut de la Montagne Noire, tout aussi isolées, entre Tarn et Aude.

Dès l’âge de 6 ans nous allions à l’école en vélo ou en luge l’hiver, traversant chaque jour et en toutes saisons de majestueuses futaies. Pendant les vacances nous faisions des cabanes dans les arbres et tant de découvertes au bord des sentiers, des ruisseaux ou aux creux secrets des bois. Nous étions libres comme l’air dans ce Monde qui nous appartenait.

Pour changer un peu, je passais mes dimanches et mes vacances scolaires dans… les forêts de mon grand-père, amenant le troupeau de chèvres laitières au pâturage.

C’est grave Docteur ?

Non, ce mot un peu compliqué et désuet de némophilie, surtout utilisé en anglais, vient de νέμος (némos) qui dignifie bois, clairière en grec et de philos, qui aime. Il signifie donc les amoureux des forêts et des paysages forestiers.

Rien d’étonnant à ce qu’après plus de 30 ans passés dans des capitales pour des raisons professionnelles, je me sois réfugiée auprès de mes premières amours.

Ma némophilie est plus aigüe que jamais… Hier matin, j’ai eu un accès soudain à la vue de ce trou de lumière sur le ruisseau au creux de la vallée. Je crois que je suis contagieuse. J’ai déjà contaminé mes chiens.

 

Un genre de fleur porte aussi ce nom.