When having a
walk in the forest, the favourite hobby of the dogs is digging holes. Doing
that, they opened the tunnel of an amazing beetle which is going out mainly at night:
abloody-nosed beetle (Timarcha tenebricosa), also called blood
spewer or blood spewing beetle.
As defensive behavior, to deter potential bird
predators from eating them,they exude
droplets of their bright red-orange hemolymph by breaking thin membranes in their
mouth which is foul-tasting to predators. This phenomenon of
"bleeding" exists in some other insects, such as ladybugs.
After a while, it went on slowly,
as this beetle never flies.
Timarcha tenebricosa is monophagous, the larva feed exclusively on bedstraws, especially
species with tender leaves (Galium verum, Galium mollugo). Eggs are laid in spring on
bedstraws. Larvae are quite large, blue-black in color.
The beetle can be
found in southern and central Europe, and is common in Ireland and in Britain, but becomes
rare in the north.
La principale passion de nos deux chiens
en promenade est de creuser des trous. Ce faisant, ils ont délogé un petit coléoptère
noir caché sous les ardoises. L’ont-ils tué ? Il a une tâche rouge sang bien
visible sur lui.
Non, il a simplement utilisé sa ruse. Comme les
lézards abandonnent un bout de leur queue pour distraire les prédateurs, ce
scarabée sécrète une goutte rouge d’hémolymphe quand il se
sent menacé, d’où le nom commun de crache-sang
donné au Timarcha tenebricosa. Le nom anglais de ce coléoptère
est « bloody-nosed beetle »
ou « scarabée qui saigne du nez » et fait référence à ce même
comportement défensif. Les coccinelles utilisent aussi cette ruse.
Bien vivant, il continue ensuite tranquillement sa route.
Timarcha fait référence à la dignité des censeurs
à Athènes et Rome dans l’Antiquité, sans doute à cause de sa taille et de sa
démarche lente ; tenebricosa pour sa couleur noire.
Il a des antennes à gros articles qui le
différencient des scarabées, ses élytres sont soudés et il ne possède pas en
dessous d’ailes membraneuses, il ne peut donc pas voler, c’est un éternel
marcheur. Principalement nocturne, il n’est cependant pas rare de le croiser
dans la journée.
Exclusivement herbivore, sa présence
semble surtout conditionnée par celle de sa principale source de nourriture,
les gaillets, comme le gaillet gratteron
(Galium aparine) ou l’aspérule odorante (Galium odoratum).
Cette plante serait ainsi nommée car il
contient des enzymes (présure) qui font cailler le lait, mais cette explication
est contestée. Les plantes de cette famille produisent aussi des substances
toxiques dont le Timarcha s’accommode apparemment très bien. Découvrez d’autres insectes et notamment
les papillons de
la vallée du Sant.
Les journées ensoleillées se succèdent. idéal pour aller faire le
petit tour du barrage du Pas du Sant. Un ami nous a dit qu’il était presque
vide.
En fait la situation n’est pas si grave… pour le moment. Mais il est
clair que quelques pluies de printemps seraient utiles.
Un clair soleil d’hiver inonde les arbres qui se reflètent dans les eaux
paisibles du lac. Dans le miroir de l’eau, les couleurs du paysage et du ciel
bleu sont mêmes plus vives.
Un bel endroit bien tranquille pour un pique-nique en toutes saisons, d’autant plus qu’il y a une table en bois à cet effet, à l’endroit où le ruisseau du Sant atteint
la retenue.
Et pour redescendre dans la vallée voici une méthode peu commune :
Even if we had no snow in the valley up to now this
winter, the snowdrop or common snowdrop (Galanthus nivalis) are back.
Snowdrops are among the first bulbs to bloom in spring and can form impressive
carpets of white.
Galanthus comes from the Greek gala (milk) and anthos (flower). The
epithet nivalis means "of the snow", referring either to the
snow-like flower or the plant's early flowering.
Other British traditional common names include
"February fairmaids", "dingle-dangle", "Candlemas
bells", "Mary's tapers" and, in parts of Yorkshire, "snow
piercers" (like the French name perce-neige).
Like already seen in Hellebore (see post dated 3/12/2015,
under Fauna & flora) each whitish seed has a small, fleshy tail (the elaiosome) containing substances attractive to
ants which distribute the seeds.
Snowdrops contain an active substance called galantamine (or galanthamine) which can be
helpful in the treatment of Alzheimer's disease, though it is not a cure.
Même si nous n’avons pas eu de neige dans la vallée cet hiver – ce qui
peut encore arriver – voici le retour des perce-neige (Galanthus nivalis).
Galanthus vient du grec gala (lait) et
de anthos (fleur). L’épithète nivalis siginifie « de la
neige », soit du fait de la couleur de la fleur soit en référence à sa
floraison précoce souvent dans des sols enneigés.
Comme déjà rencontré chez l’Hellebore (voir post du 24/11/2015, onglet
Faune & flore), chaque graine blanchâtre portera une excroissance (l’élaïosome) qui
contient des substances nutritives attirant les fourmis qui se chargeront de la
dissémination des graines.
Les perce-neige contiennent aussi une substance active appelée la galantamine, utile dans le
traitement de certains effets de la Maladie d’Alzeimer.
Mr. Serclerat who, with his
wife, breeds Border collies in Aveyron, South of France, where our dog Hector
was born, has found the way: he teaches them foreign languages:
Comment conduire un troupeau avec quatre chiens différents ?
Monsieur Serclérat, qui, avec son épouse, a un bel élevage de Border
Collies dans l’Aveyron, où est né notre chien Hector, a trouvé la solution :
il leur a appris les langues étrangères, à voir dans l'émission Des Racines & des Ailes, sur France 3 le 04/01/2017:
Little walk along the creek
this morning. Two red spots in the water. This should be a dead crayfish.
Indeed this is a signal crayfish, (Pacifastacus leniusculus), the North American species of crayfish,
which is currently invading European water bodies. This species is easy to
recognize with a white to pale blue-green patch near the claw hinge.
It may have been killed by “our”
heron (see post “flying fish” dated 10/12/2015, on Fauna & Flora page) which escaped when I arrived with
my dogs.
The history of
the invasion of signal crayfish is a good example of men ignorance of risks when
playing with Nature. From 1907, crayfish plague, an infectious disease caused
by the water mould, damaged stocks of the native European crayfish. Since the
signal crayfish occupied a similar ecological niche in its native range, it was imported in the 1960s to Sweden and Finland
to allow recreational and commercial crayfish capture. It was not realised
at the time that the signal crayfish was a carrier of the crayfish plague. All
American species carry the infection, but it is only lethal to individuals that
are already stressed; to European species, the infection is rapidly fatal. The
signal crayfish is now the most
widespread alien crayfish in Europe, occurring in 25 countries, from Finland
to Great Britain and from Spain to Greece.
Petite promenade le
long du ruisseau ce matin. Deux tâches rouges sous un coussin de feuilles
mortes, c’est probablement une écrevisse morte.
Effectivement, c’est une
belle écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus), facilement reconnaissable par ses tâches
claires à la base des pinces. C’est
uneespèce américaine invasive dans
plusieurs pays d’Europe.
Elle a certainement
fait la rencontre avec notre « héron
au long bec emmanché d’un long cou », car elle a la queue sectionnée. Lequel
a certainement perdu ou lâché sa proie à mon arrivée, précédée de mes deux
fauves (voir post « poisson volant », du 8/12/2015, onglet faune et
flore).
L’histoire de la colonisation de l'Europe par cette écrevisse et des dégâts qu’elle fait illustre parfaitement l’imprévoyance
des humains quand ils ignorent les lois essentielles de la Nature. L’écrevisse signal
a été délibérément introduite en
Europe depuisla Californie dans les
années 60 parce que l’écrevisse européenne pêchée en Scandinavie était atteinte
de la peste (des écrevisses, maladie fongique). Ce n’est qu’après que l’on s’est
rendu compte que l’américaine était porteur sain de cette maladie. Depuis, elle
a colonisé les cours d’eaux et conduit à
la quasi extinction des écrevisses autochtones car elle est plus forte et
leur transmet la maladie.
Even if we have had few
rains those last months, the fruits of autumn are germinating thanks to the
microclimate allowed by the creek in the valley.
Acorn from Quercus petraea
Walnut from Castanea sativa
Fruit from Aesculus hippocastanum
Life finds a way!
Even more wonderful, this
tiny seed will develop into the bigger living on earth, the Sequoia sempervirens, 20 000 times taller. They are not present here
already but I plan to sow one.
Malgré le peu de pluie tombée depuis plusieurs mois,
les fruits de l’automne sont en germination grâce au microclimat du ruisseau de
la vallée.
Gland (Quercus petraea )
Châtaigne (Castanea sativa)
Marron (Aesculus hippocastanum)
La vie cherche toujours sa voie.
Plus merveilleux encore, une si petite graine
donnera naissance au plus grand être vivant sur terre, le Sequoia
sempervirens, 20 000 fois
plus grand. Il n’y a pas de spécimen dans la
vallée mais j’en sèmerai un.
While Christmas trees decorations are being
removed, look at those which are appearing in some trees, Corylus
avellana, the common hazel. It was the first of the temperate deciduous forest trees to immigrate,
establish itself and then become abundant in the postglacial period.
The scientific name
avellana derives from the town of Avella in Italy but some say that it rather comes
from Gaulish Aballo, « apple ».Corylus derives from the Greek name of husk, form of the short
leafy involucre which encloses about three quarters of the nut.
Common hazel is cultivated for
its nuts and is also appreciated by vertebrates which manage to crack them open, such as squirrels and
corvids.
The wood was traditionally grown
as coppice, the poles cut being used for wattle-and-daub building and
agricultural fencing.
Common hazel is typically a shrub reaching 3–8 m tall, but can reach 15 m. It lives in symbiosis with mycorrhizaaround its roots.
The flowers are produced very early in spring, before the leaves,
and are monoecious with single-sex wind-pollinated catkins. Male catkins
(or ament) are pale yellow.
The word catkin is a loanword from the old Dutch
katteken, meaning "kitten", on account of the resemblance to a
kitten's tail.Ament is from the Latin amentum,
meaning "thong" or "strap”.
Female flowers are
smaller and can hardly be seen now.
In this species
occurs protandry, it begins life as
a male and then changes into a female. So, several trees around are necessary
to bear fruits. It can also be reproduced by striking, layering and of course with the nuts.
Although the red squirrel remembers where it
created caches at a better-than-chance level, its spatial memory is
substantially less accurate and durable than that of grey squirrel;it therefore will often have to search for them when in
need, and many caches are never found again.
This post is the
first of many on trees. Like my father, forest ranger, I like them very much.
A l’heure où l’on enlève les décorations qui pendent
aux arbres de Noël, les noisetiers de la forêt se parent de jolis pendentifs
vert clair.
Le Noisetier ou Coudrier(Corylus
avellana) est un arbrisseau de 3 à 8 mètres de hauteur appartenant à
la famille des Bétulacées, comme le bouleau. Il est parfois aussi appelé Avelinier.
Ce
serait une des rares espèces de l'ère secondaire (- 70 millions d'années) à
avoir survécu jusqu'à nos jours. Petit, frêle et sans prétention, il est pourtant très
utile : ses fruits, les noisettes font le bonheur de tous, à commencer par
les écureuils.
Son bois souple était utilisé en vannerie et pour les haies. Il fait
aussi de très belles canes sculptées pour les randonneurs. Paré de nombreuses
vertus médicinales, il était déjà considéré comme magique par les gaulois. C’est
souvent une branche de noisetier qui était utilisée par les sourciers. En Catalogne, on
plantait des branches de noisetier autour des bergeries pour éloigner les loups
et les serpents. Corylus vient de Corolus, nom latin du noisetier qui
dériverait du grec Korus, « casque », en référence à la forme
des cupules membraneuses et frangées qui
entourent la noisette. Avellana se rapporterait à la ville italienne
d'Avella, dont les noisettes étaient réputées ou du gaulois Aballo,
« pomme ».
L'arbrisseau forme une touffe d’une dizaine de troncs
fins, on dit qu’il est multigaule. Ses feuilles cordiformes caduques sont dentées avec un sommet en pointe
Le noisetier fleurit de janvier à mars. Les fleurs mâles, jaunâtres, forment des
épis pendants ou chatons.
Le mot chaton comme en vieil néerlandais katteken, vient de la ressemblance avec la queue d'un petit chat.
Les fleurs femelles sont plus discrètes.
Le noisetier est
de plus protandre,
une des forme d’hermaphrodisme séquentiel, c’est-à-dire qu’il est d’abord mâle
puis devient femelle, ce qui nécessite une fécondation croisée.
Les écureuils ne se limitent pas à consommer les fruits et ont un rôle actif dans la reproduction du noisetier. Ils
enterrent les noisettes loin de l'arbre, afin de se faire des réserves
alimentaires, mais semblent oublier fréquemment l'emplacement de ces réserves.
Cet arbre se
multiplie aussi par marcottage ou drageonnage,
ou bouturage et peut vivre jusqu'à 60 ans.
Avec
ce post commence une longue série sur les arbres, une passion que m’a transmise
mon père, forestier.
En ces jours de
dégustation des galettes des rois, sachant que les meilleures sont faites par
le boulanger de notre village (Oui, oui,son équipe a même gagné le prix 2014 de la meilleure
galette des rois du Tarn!), j’en profite pour
réparer des santons d’une de mes nombreuses crèches.
J’ai toujours aimé les
crèches, j’en ai une belle collection : provençales, ethniques, anciennes
ou modernes…J’en change ainsi d’une année à l’autre chez moi et chez ma mère.
Au-delà de tout
symbolisme religieux qui s’est d’ailleurs bien enjolivé dans l’histoire, j’aime
ce spectacle intemporel d’une mère et d’un père qui portent un regard
bienveillant sur leur nouveau-né, entourés de braves bêtes de somme et de
bergers. La seule chose qui manque à mon avis, et qui serait d’ailleurs plus
conforme à la réalité qui a pu exister, c’est la présence d’une chèvre, que je
rajoute d’ailleurs à l’occasion.
Je ne résiste donc pas
à acquérir de nouvelles crèches dans les nombreuses brocantes de la région surtout si il y a
des réparations à faire ou si il manque un personnage qu'il faudra réaliser. Voici donc les récentes
réparations en utilisant l'argile du fond de la vallée, de la dorure et de la gouache:
Et après avoir façonné
le bœuf qui manque dans cet ensemble, cette crèche sera prête pour Noël 2016.
J’ai choisi un joli Petit
Sylvain (Limenitis
camilla)
qui voletait dans la forêt cet été pour venir vous souhaiter une année 2016
aussi belle, colorée et légère en soucis que lui.
I elected this nice White
Admiral (Limenitis
camilla) pictured in my forest last summer to wish you a
year as beautiful, as colourful and as peaceful than this little butterfly.