Pleine
samedi 26 octobre 2019
jeudi 17 octobre 2019
Faux procès
Le lierre, Hedera helix, tire son nom du
latin haerere, être attaché, et le
suffixe helix, vient du grec, il
signifie "en hélice". Il fut d’abord appelé èdre, puis l’ierre, et la fusion avec l’article défini a donné son nom commun français actuel.
Les
vertus du lierre sont connues depuis si longtemps qu’il porte avec lui son lot
de symboles et de légendes.
En
Egypte ancienne et au début de la Chrétienté, le lierre, qui peut vivre en
général jusqu'à 400 ans, et même 1000 ans pour les plus vieux, symbolisait la
vie éternelle.
Il
figure même dans la mythologie grecque, cachant le Dieu Dionysos, fils de
Zeus, lors d’une apparition orageuse de ce dernier. Dionysos garda une couronne
de lierre toujours sur lui. On dit que les Grecs mettaient des feuilles de
lierre dans leur boisson pour se protéger de l’empoisonnement.
Pour
les Romains, le lierre était aussi associé à Bacchus, le dieu de la vigne, mais
aussi aux buveurs et aux poètes. La légende raconte qu’un jour, Lyerre, un
jeune danseur du dieu Bacchus, dansa si longtemps qu’il s’écroula par terre.
Pour lui rendre grâce, le dieu de la vigne l’enlaça d’une liane grimpante qui
le souleva. Pline
l’Ancien indique dans son Histoire naturelle toutes les vertus
attribuées au lierre (XLVII).
Au
Moyen-Âge, on conférait au lierre des vertus de protection contre les envoûtements. La plante grimpante symbolisait de plus la fidélité jusqu’à la
mort.
Dans
le langage des plantes, le lierre est, logiquement, le symbole de l'attachement…
ce qui en fait un cadeau original.
Contrairement
à une croyance commune ce n'est pas une
plante parasite, mais une simple liane qui peut toutefois atteindre les 30
mètres de long... Ce qui en fait d'ailleurs un spécimen à protéger ! Car
rares sont les lianes endémiques au continent européen. Plante persistante par
excellence, elle ne perd ses jolies feuilles alternes vert foncé qu'une fois
tous les six ans environ.
La
raison de cette contre-vérité populaire vient de ses petites « racines »
qu'il produit le long de ses tiges, destinées à s'agripper aux supports avec l’aide
de produits chimiques adhésifs sécrétés par la plante. Mais elles n'ont aucune
fonction absorbante et ne pompent donc pas leur hôte à ses dépens contrairement
au gui, par exemple, qui lui est bien un parasite.
Il
pousse aussi bien à l'ombre qu'au soleil, bien qu'il ait besoin de lumière pour
pouvoir fleurir et fructifier.
En grimpant, le lierre, décidément plein de
fantaisie en profite pour modifier la forme de ses feuilles qui perdent leurs lobes. Le
lierre joue alors un rôle important pour la biodiversité. Il nourrit les
insectes butineurs pendant sa floraison tardive d'automne.
Puis, en
plus de l’abri que ses feuilles offrent, ses petites baies noires étant parmi
les plus précoces du printemps, les premiers oiseaux migrateurs trouvent de
quoi se rassasier à leur arrivée... Mais attention, elles sont par contre toxiques pour l’homme.
Ces
rôles importants du lierre ne doivent pas faire oublier son côté un peu
envahissant. Malgré sa croissance plutôt lente, lorsqu’il devient trop touffu
sur de jeunes arbres, il peut gêner leur croissance voire les déraciner en cas de vent fort, pour
éviter tout danger j’élimine les pousses qui partent à la conquête des arbustes
qui longent les sentiers de randonnées.
vendredi 11 octobre 2019
samedi 5 octobre 2019
Les semis de l'Archange
L’Automne
est bien là avec son feu d’artifice de champignons.
Celui-ci,
je le connais bien depuis qu’il y a un demi-siècle (déjà !) je courrais le
ramasser dans les prés qui bordaient notre maison forestière. Ce sont des
petits “Saint-Michel” ainsi nommé
chez nous parce qu’on les trouve de la fin août à la fin octobre et le plus souvent
vers la fin septembre, l’Archange ailé étant fêté le 29 septembre.
Son
nom est féminin, la coulemelle ou lépiote élevée,
Macrolepiota
procera. C’est effectivement un grand champignon, puisqu’elle peut atteindre à
maturité 40 cm de hauteur et un diamètre de plus de 30 cm. c'est pourquoi les
anglais l’appellent parasol.
Son
chapeau est globuleux quand il est jeune, puis aplati, parsemé
de plaques écailleuses brunes disposées sur un fond beige ou crème –
permet de l’identifier aisément. Le centre est surélevé en un large mamelon de
couleur brune. Les lamelles sont blanches puis crème, très serrées
car très nombreuses.
Son pied creux mais très rigide, tigré de bandelettes brunes, porte un
anneau épais que l’on peut facilement faire coulisser sur le pied ; la base est
renflée en un bulbe.
La
coulemelle apparaît en lisière de bois, parmi les herbes des éclaircies forestières,
mais aussi dans les prés, surtout sur les bordures parmi fougères ou bruyères.
On la voit aussi au bord des chemins. Elle est commune dans toute la France plutôt
sur terrain siliceux comme ici.
Il
est comestible cuit mais attention à ne pas le confondre avec d’autres espèces
proches toxiques comme Chlorophyllum
molybdites aux spores vertes ou d'autres Lépiotes comme le petit Lepiote
helveola.
En général, je ne les ramasse pas, les photographier suffit à mon bonheur. Cela favorise les sporées et je les retrouve, sous le soleil d'automne, année après année.
Découvrez
d’autres
champignons de la Montagne Noire.
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