Petite surprise au hasard d’une balade dans la forêt, je tombe sur un groseiller en fruit.
Cela
m’intrigue. Il ne ressemble pas aux groseillers sauvages que j’ai l’habitude d’y
trouver.
Peut-être
ce pied est-il le lointain descendant d’une graine semée par un oiseau qui
venait picorer, il y a bien longtemps, les groseillers du jardin de ma
grand-mère. Enfant, je ramassais des paniers entiers de ces délicieux fruits
rouges ainsi que les fruits des cassis qui tachaient mes lèvres et mes doigts
d’une encre aussi violette et noire que celle de nos encriers d’écolier. Après
un long travail pour trier, épépiner et cuire les fruits, ma
Mémé Rose en faisait de délicieuses gelées. Tout l’hiver, elles embaumaient
nos tartines au petit-déjeuner et faisaient un si grand plaisir à tous ceux qui
venaient la voir et repartaient avec un petit pot qu’elle leur offrait, de si bon
coeur.
Quelle
que soit l’origine de ce plant de groseiller perdu dans la forêt, quel joli petit
cadeau aux oiseaux qui peuplent aujourd’hui la forêt et m’enchantent chaque
jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire