Il
se promenait tranquillement sur une feuille de menthe au bord du sentier. C’est
un téléphore fauve (Rhagonycha fulva)
qui se reconnaît par rapport aux autres espèces de coléoptères cantharidae par
sa couleur rousse avec des antennes, des yeux, le bout des élytres et
les tarses noir.
Rhagas signifie
« fente » et onux, « griffe » : « avec
des griffes fendues » ; fulva signifie « fauve ».
Dans
son nom commun « téléphore », têle provient de
« loin » et phorein de
« porter » : « répandu partout ».
Les
imagos (forme adulte) se nourrissent surtout de pollen. C’est notamment un
important pollinisateur du Châtaignier
dont nous avons parlé recemment, et ce loin devant l'Abeille mellifère car ces
dernières ne visitent pas les fleurs femelles. Ils sont également à l’occasion prédateurs d'autres
espèces floricoles, surtout quand le pollen vient à manquer, s’avèrant même un
auxiliaire des cultures de pomme de terre en s’attaquant au doryphore.
La
femelle pond ses œufs à la surface du sol. Les larves se nourrissent d'escargots et de petits insectes. Elles hivernent à
terre, sous les pierres ou les feuilles mortes.
Avant de s'envoler il a fait tout aussi tranquillement un petit numéro d'équilibriste sur une tige de graminée.