Depuis quelques temps j’étais
intriguée par une plante dans la forêt, aux feuilles simples, opposées, de forme ovale à lancéolée.
Je l’avais déjà vue quelque part. Ce n’est qu’à l’éclosion des fleurs, d'un
jaune vif avec de nombreuses étamines que j’ai reconnu une des espèces d'une plante que nous avions dans
le jardin d’une des maisons où nous avons habité : c’est du millepertuis.
Le nom Hypericum vient du grec hyper (dessus)
et eikon (image), en référence à la tradition de suspendre des plantes
sur les icônes à la Saint-Jean pour éloigner le diable. Et le mot millepertuis signifie mille
trous et vient de l'espèce commune européenne Hypericum perforatum
qui possède de petites glandes translucides. En observant les feuilles par
transparence, ces glandes donnent l'impression d'une multitude de minuscules
perforations. En Français, comme dans de nombreuses langues, son principal nom commun est herbe de la Saint Jean, période de sa floraison.
Le genre Hypericum
est composé d'environ 400 espèces réparties dans le monde entier, sauf dans les
déserts et les régions arctiques.
Pour la beauté de sa
fleur, de nombreuses variétés ont été développées en horticulture.
Bien connu des Anciens, le
millepertuis fut surnommé le « chasse-démon » (Caça diable ou Chasse diable en Occitan) et
faisait partie du Thériaque.
Il est aujourd'hui à
l'origine de plusieurs anti-dépresseurs qui ont essayé de copier sa molécule
active. Sous forme d’huile, il sera efficace sur les brûlures, les douleurs
articulaires, etc. Cependant, le millepertuis est un inducteur enzymatique
pouvant, comme le pamplemousse ou l'ail, rendre inefficace de nombreux
médicaments ; son utilisation en médecine alternative doit donc être parcimonieuse.
Il
existe aussi plusieurs contre-indications dont en particulier les problèmes
cardiaques car il peut provoquer arythmie et tachycardie chez plusieurs sujets.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire