jeudi 21 juillet 2016

Mille mystères, mille vertus


 
Depuis quelques temps j’étais intriguée par une plante dans la forêt, aux feuilles simples, opposées, de forme ovale à lancéolée. Je l’avais déjà vue quelque part. Ce n’est qu’à l’éclosion des fleurs, d'un jaune vif avec de nombreuses étamines que j’ai reconnu une des espèces d'une plante que nous avions dans le jardin d’une des maisons où nous avons habité : c’est du millepertuis.

Le nom Hypericum vient du grec hyper (dessus) et eikon (image), en référence à la tradition de suspendre des plantes sur les icônes à la Saint-Jean pour éloigner le diable. Et le mot millepertuis signifie mille trous et vient de l'espèce commune européenne Hypericum perforatum qui possède de petites glandes translucides. En observant les feuilles par transparence, ces glandes donnent l'impression d'une multitude de minuscules perforations. En Français, comme dans de nombreuses langues, son principal nom commun est herbe de la Saint Jean, période de sa floraison.
Le genre Hypericum est composé d'environ 400 espèces réparties dans le monde entier, sauf dans les déserts et les régions arctiques.
Pour la beauté de sa fleur, de nombreuses variétés ont été développées en horticulture.
Bien connu des Anciens, le millepertuis fut surnommé le « chasse-démon » (Caça diable ou Chasse diable en Occitan) et faisait partie du Thériaque. Il est aujourd'hui à l'origine de plusieurs anti-dépresseurs qui ont essayé de copier sa molécule active. Sous forme d’huile, il sera efficace sur les brûlures, les douleurs articulaires, etc. Cependant, le millepertuis est un inducteur enzymatique pouvant, comme le pamplemousse ou l'ail, rendre inefficace de nombreux médicaments ; son utilisation en médecine alternative doit donc être parcimonieuse. Il existe aussi plusieurs contre-indications dont en particulier les problèmes cardiaques car il peut provoquer arythmie et tachycardie chez plusieurs sujets.

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