Petite promenade le
long du ruisseau ce matin. Deux tâches rouges sous un coussin de feuilles
mortes, c’est probablement une écrevisse morte.
Effectivement, c’est une
belle écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus), facilement reconnaissable par ses tâches
claires à la base des pinces. C’est
une espèce américaine invasive dans
plusieurs pays d’Europe.
Elle a certainement
fait la rencontre avec notre « héron
au long bec emmanché d’un long cou », car elle a la queue sectionnée. Lequel
a certainement perdu ou lâché sa proie à mon arrivée, précédée de mes deux
fauves (voir post « poisson volant », du 8/12/2015, onglet faune et
flore).
L’histoire de la colonisation de l'Europe par cette écrevisse et des dégâts qu’elle fait illustre parfaitement l’imprévoyance
des humains quand ils ignorent les lois essentielles de la Nature. L’écrevisse signal
a été délibérément introduite en
Europe depuis la Californie dans les
années 60 parce que l’écrevisse européenne pêchée en Scandinavie était atteinte
de la peste (des écrevisses, maladie fongique). Ce n’est qu’après que l’on s’est
rendu compte que l’américaine était porteur sain de cette maladie. Depuis, elle
a colonisé les cours d’eaux et conduit à
la quasi extinction des écrevisses autochtones car elle est plus forte et
leur transmet la maladie.
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