mercredi 20 janvier 2016

L’envahisseur est tombé sur un bec

Petite promenade le long du ruisseau ce matin. Deux tâches rouges sous un coussin de feuilles mortes, c’est probablement une écrevisse morte.
 
 
Effectivement, c’est une belle écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus), facilement reconnaissable par ses tâches claires à la base des pinces. C’est une espèce américaine invasive dans plusieurs pays d’Europe.
 
Elle a certainement fait la rencontre avec notre « héron au long bec emmanché d’un long cou », car elle a la queue sectionnée. Lequel a certainement perdu ou lâché sa proie à mon arrivée, précédée de mes deux fauves (voir post « poisson volant », du 8/12/2015, onglet faune et flore).
L’histoire de la colonisation de l'Europe par cette écrevisse et des dégâts qu’elle fait illustre parfaitement l’imprévoyance des humains quand ils ignorent les lois essentielles de la Nature. L’écrevisse signal a été délibérément introduite en Europe depuis  la Californie dans les années 60 parce que l’écrevisse européenne pêchée en Scandinavie était atteinte de la peste (des écrevisses, maladie fongique). Ce n’est qu’après que l’on s’est rendu compte que l’américaine était porteur sain de cette maladie. Depuis, elle a colonisé les cours d’eaux et conduit à la quasi extinction des écrevisses autochtones car elle est plus forte et leur transmet la maladie.


 

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