samedi 7 mai 2016

Quel fût le premier des privilèges aboli ?

La campagne tarnaise offre un peu partout de mignons petits pigeonniers ou colombiers, 1700 ont été dénombrés, comme celui-ci près du village de Soual, qui en compte trois.

Ou celui-ci à colombages, dans le village de Lescout. Il date des XIIIème et XIVème siècles.
 
Il en existe de très nombreux modèles que des sentiers de randonnées permettent de découvrir:
Ce sont des petits bijoux d'architecture régionale. Dans la région Castraise, ils ont un petit élément de toiture pointu, le clocheton :
 
Et, quand ils sont sur pilotis, un renflement appelé capel (chapeau en occitan), qui empêchaient les prédateurs, chats, rats et autre sauvagine, de venir dévorer les œufs et les pigeonneaux.


Dans l’ancien régime, la possession d’un pigeonnier était un des nombreux privilèges de la Noblesse et ce fût le premier à être aboli à la Révolution  lors de la nuit du 4 août, dont la liste a été publiée par décret du 11 août (art.2).  Ce droit s’est toutefois accompagné d’une obligation d’enfermement durant certaines périodes pour éviter les dégâts sur les cultures:
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Toutefois, dans notre région, ce privilège du droit féodal n’était pas appliqué avec rigueur et de nombreuses familles roturières avaient leur pigeonnier. Cela explique en partie pourquoi ils sont si nombreux.

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