dimanche 22 mai 2016

T’as de beaux yeux tu sais



Cette Aurore (Anthocharis cardamines) femelle est restée tranquillement sur cette fleur un long moment, se laissant photographier à loisir alors que je cours depuis plusieurs semaines après tous les papillons Aurore mâles qui volettent un peu partout sans jamais sembler se poser.  

Ce papillon présente un dimorphisme sexuel très marqué : l'apex des ailes antérieures du mâle est orange bordé d'une petite bande noire alors que la femelle est blanche avec cette même bande à l'apex. Le revers des ailes postérieures est marqué de vert.
L'Aurore est présente dans toute la France métropolitaine depuis le paléolithique, dans toute l'Europe sauf  la partie arctique. Il s’est beaucoup développé au nord du Royaume Uni et en Irlande ces dernières décennies, probablement du fait du changement climatique. On le trouve aussi  dans toute l'Eurasie jusqu'au Japon.
La couleur des bouts des ailes du mâle a donné son nom en anglais (Orange-tip) et en Néerlandais (Oranjetipje), alors que Aurorafalter en allemand et Mariposa aurora en espagnol correspondent exactement au nom français.
Ces papillons sont ici très nombreux parce que les plantes hôtes de la chenille sont nombreuses, en particulier des brassicacées (crucifères) comme des Cardamines qui lui donnent son nom, la Cardamine des prés (Cardamine pratensis) ou  la Cardamine hirsute (Cardamine hirsuta):


Ainsi que l'Alliaire officinale (Alliaria petiolata):
Après l’hibernation de la chrysalide (stade nymphal), les adultes sont visibles de mars à juillet (parfois plus tard en montagne), en une seule génération annuelle.

Je ne m’avoue donc pas vaincue et continue à essayer de photographier un mâle, fatigué.


Voir d’autres papillons de notre vallée : ici

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