mercredi 17 février 2016

Jaune, piquant et plein d’astuces, qui suis-je ?

Durant l’hiver, une plante en fleur illumine les landes siliceuses pauvres et ensoleillées, c’est l’ajonc (Ulex europaeus L.).


Il appartient à la vaste famille des Fabacées, l’une des plus diversifiées des plantes à fleurs, espèces mellifères comme les trèfles, les luzernes ou les sainfoins. Comme toutes les Fabacées, l’ajonc est aussi capable d’enrichir le sol, grâce à des bactéries symbiotiques qu’il abrite dans des nodules racinaires et qui transforment l’azote atmosphérique en azote assimilable par les plantes. Il favorise ainsi l’installation d’autres espèces plus exigeantes quant à la qualité du sol. Ainsi la lande sèche à ajoncs se boise-t-elle progressivement.
Ses rameaux sont transformés en épines acérées. Ses fleurs sont très odorantes et dont activement butinées par les abeilles. La corolle, d’un jaune d’or intense, présente une morphologie très caractéristique, dite papilionacée : Elle est constituée d’un large pétale dorsal appelé étendard, de deux pétales latéraux appelés ailes, et de deux pétales ventraux soudés ventralement, formant une sorte d’étui appelé carène, qui renferme les pièces fertiles. Un mécanisme astucieux de ressort dit de gâchette lui permet d’enduire les insectes butineurs de pollen.

Après pollinisation, l’ovaire évolue en une gousse. A maturité, par temps sec, celle-ci éclate brutalement, libérant 3 à 4 petites graines brunes. Comme d’autres plantes déjà décrite dans ce blog, chaque graine porte une petite excroissance, appelée élaiosome, contenant une substance lipidique très appréciée des fourmis qui assurent ainsi la dissémination.

Les ajoncs sont très répandus sur les landes d’Ecosse et certains clans l’ont adopté comme badge, épinglant un rameau d’ajonc sur leur béret.

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