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lundi 21 avril 2025

Si jeune et pourtant si vieille

fougère fern
  

Dans la forêt printannière vert tendre, elle déroule peu à peu ses jeunes frondes, sortes de feuilles caractéristiques des fougères, ici piquetées de petites véroniques bleues. C’est une plante pérenne que je retrouve là, chaque année, au même endroit sur le bord du sentier.

Les fougères constituent un groupe très important de plus de 13 000 espèces. Sans fleur ni graine, ces plantes se reproduisent par l’intermédiaire de spores. Ayant des vaisseaux pour faire circuler les éléments liquides et chimiques puisés dans le sol, elles sont plus « évoluées » que les mousses qui n’en ont pas. De même les fougères ont des tiges souterraines, des rhizomes, qui jouent le rôle de racines alors que les mousses n’ont, au mieux, que des rhizoïdes. Les fougères sont donc généralement plus grandes que les mousses. Mais, comme ces dernières, elles restent dépendantes de l’eau pour leur reproduction, d’où leur présence souvent en sous bois, sur les ripisylves (bordures des ruisseaux), comme ici.

Beaucoup de fougères restent vertes toute l’année et celles dont les frondes fanent ont au minimum le rhizome qui persiste et permet à la plante de se développer aussi de façon végétative. Un même spécimen peut vivre des decennies.

La première grande diversification des fougères eut lieu au Paléozoïque (Ère primaire), à l’époque du Carbonifère, il y a 360 à 300 millions d’années environ. Les représentants actuels, qui poussent essentiellement dans les régions tropicales, dérivent d’une flore perdue, beaucoup plus variée.

Ainsi, les frondes observées sur les empreintes fossiles des espèces disparues, sont proches de celles des spécimens actuels, comme ce fossile de fougère dans le charbon de Carmaux, au nord du département, dont les veines datent du Stéphanien, autour de 300 millions années.

fossile de la mine de charbon de Carmaux

La plupart des fougères actuelles, herbacées ou arborescentes, sont issues d’un groupe qui s’est diversifié au Mésozoïque (Ère secondaire). Elles dominaient les paysages de l’époque avec les Gymnospermes, plantes à graines mais sans fleurs, comme les arbres conifères, avant l’arrivée des Angiospermes (plantes à fleurs).

dimanche 17 mai 2020

Fougères en boucles

fougere fern

Les salons de coiffure ont pu rependre leur activité, la Nature aussi : quand la fronde de fougère grandit, elle déroule ses bouclettes.

fougere fern


Ferns have grown showing nice curls.

mardi 2 octobre 2018

Un ruisseau couleur d'espérance

reflet des feuilles dans le ruisseau green leaves































Petit bol de chlorophylle dans le ruisseau avant que la forêt ne prenne sa parure d’automne.
In the creek, the last green leaves shine before turning red and yellow while autumn is coming.

mardi 1 mai 2018

De mini à Giga

fougere


Les fougères sont les premières plantes vacularisées apparues sur Terre il y a 360 millions d’années. Grâce aux cellules constituant les vaisseaux, c’est-à-dire des canaux, l’eau, les sels minéraux et les sucres élaborés par la photosyntèse peuvent circuler dans la plante. Cela leur a permis de s’élever au dessus du sol, contrairement aux plantes plus primitives comme les algues et les mousses.
Il y a plus de 13 000 espèces de fougères. Nous en avons beaucoup dans notre forêt de la Montagne Noire comme cette petite Doradille de Nord (Asplenium septentrionale) qui peut passer inaperçue si l’on ne la regarde pas jeune avec ses petites crosses.
L’autre pays des fougères c’est la Nouvelle Zélande, dont nous revenons. Ces îles qui se sont détachées de l’Australie et de l’Antartique il y a 85 millions d’années, ont près de 200 espèces de fougères endémiques. Les plus spectaculaires sont les magnifiques fougères arborescentes dont certaines sont plus que centenaires.


fougeres arboresentes nouvelle zelande

dimanche 31 décembre 2017

Promesses de vie

sporanges et spores de polypode au microscope

 Sporanges et spores de fougère Polypode (microscope x100)


Dans le silence de l’hiver, l’explosion de vie du printemps et de l’été se prépare en secret.
C’est le moment de regarder sous les fougères Polypodes pour voir les sporanges qui contiennent les spores, espoir de vie à venir.

sores de sporanges de polypode

 Sores (groupe de sporanges) de fougère Polypode (loupe x10)


sores de sporanges de polypode
 Sores (groupe de sporanges) de fougère Polypode


Au microscope on peut observer les spores en forme de haricots protégées par la membrane des capsules qui les contiennent (sporanges) et possèdent une amusante structure de cellules aux parois épaisses qui fait penser à une fermeture éclair; c'est l'anneau de déhiscence qui, en s'asséchant cause la rupture de la capsule du sporange dans sa partie le plus fine. Alors, les spores pourront germer et continuer le cycle.

Le nom Polypodium vient du grec poly « nombreux », et podion « petit pied » : son rhizome comporte de nombreuses racines ou appendices laissés à la chute des frondes. Il est parfois appelé réglisse des bois, réglisse du pauvre ou réglisse sauvage. En effet, son rhizome a été utilisé à des fins médicinales, mais aussi gastronomiques. Cette douceur est due à la présence d'une saponine, l'osladine, au pouvoir sucrant 500 fois intense que celui du sucre.

Que votre année 2018 soit aussi merveilleuse, pleine de vie, d’espoir, de douceur et d’abondance !

vendredi 6 janvier 2017

Bien vivante sous le givre

fougère polypode et givre

Grace au givre de ces jours-ci vous pouvez voir vivre cette fougère.

Il s’agit d’un polypode commun (Polypodium vulgare L.). Par transparence, on peut voir les nervures qui irriguent la plante comme le font nos artères.
Chaque ramification des nervures se termine par une perle de givre. Au même endroit, mais sur la face inférieure de la fronde, se trouvent les sores, groupes de sporanges qui contiennent les spores, cellules reproductrices chez les fougères.

face inférieure fougère polypode avec sores

lundi 10 août 2015

De jolies petites fougères


Dans notre forêt classée en zone Natura 2000, très riche en biodiversité, on trouve de très nombreuses sortes de fougères qui apprécient les sols acides de schistes. L’une d’entre-elles y est plutôt rare car elle préfère les sols calcaires; on la trouve donc seulement ici sur les murets de pierres consolidés à la chaux. C’est le Cétérach (Asplenium ceterach ou Ceterach officinarum).
 
fougères Ceterach dans la Montagne Noire
 

Outre sa forme festonnée, sa caractéristique est d’avoir des spores disséminées sur toute la face inférieure de la fronde, sous des écailles. C’est une plante qui a été utilisée pour ses vertus médicinales.

A ne pas confondre avec une autre fougère, plus gracile: la capillaire des murailles (Asplenium trichomanes)
 
 
English translation being done.