Sous
le soleil printannier de jolis Compagnons rouge, Compagnons des bois ou Silènes
dioïques (Silene dioica) se mirent dans le ruisseau aux côtés des cardamines.
Disposées
au sommet de la tige, les fleurs qui apparaissent d’avril à octobre sont rouges
à roses quand la plante s’hybride avec le Compagnon
blanc.
C’est
une plante dioïque, c’est-à-dire qu’il y a des fleurs mâles et des fleurs
femelles.
Les
fleurs mâles ont 10 étamines dites protandres, qui sont à maturité en premier.
Les
fleurs femelles ont cinq styles surmontant
un ovaire tricarpellé.
La
pollinisation est faîte par les insectes, papillons, bourdons…attirés par le
nectar.
La corolle est
dialypétale, soit composée de pétales séparées les unes des autres. Elles
ont aussi un limbe bifide, en forme de cœur, muni chacun de deux petites
expansions, nommées ligules.
Le
fruit est une capsule globuleuse avec dix dents enroulées. Le vent
dissipe les graines.
« Conter fleurette »
est une jolie expression qui a beaucoup voyagé : venant du diminutif
de fleur, elle est née au XVIIe siècle. On conte fleurette
à une femme avec des propos aimables, galants. Elle s’est ensuite modernisée en
fleureter, pour courtiser. Charmés, les anglophones l’ont adoptée sous la forme
To flirt, qui est enfin revenu en français avec le verbe flirter, formé au
XIXe siècle par les anglomanes.