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lundi 21 avril 2025

Si jeune et pourtant si vieille

fougère fern
  

Dans la forêt printannière vert tendre, elle déroule peu à peu ses jeunes frondes, sortes de feuilles caractéristiques des fougères, ici piquetées de petites véroniques bleues. C’est une plante pérenne que je retrouve là, chaque année, au même endroit sur le bord du sentier.

Les fougères constituent un groupe très important de plus de 13 000 espèces. Sans fleur ni graine, ces plantes se reproduisent par l’intermédiaire de spores. Ayant des vaisseaux pour faire circuler les éléments liquides et chimiques puisés dans le sol, elles sont plus « évoluées » que les mousses qui n’en ont pas. De même les fougères ont des tiges souterraines, des rhizomes, qui jouent le rôle de racines alors que les mousses n’ont, au mieux, que des rhizoïdes. Les fougères sont donc généralement plus grandes que les mousses. Mais, comme ces dernières, elles restent dépendantes de l’eau pour leur reproduction, d’où leur présence souvent en sous bois, sur les ripisylves (bordures des ruisseaux), comme ici.

Beaucoup de fougères restent vertes toute l’année et celles dont les frondes fanent ont au minimum le rhizome qui persiste et permet à la plante de se développer aussi de façon végétative. Un même spécimen peut vivre des decennies.

La première grande diversification des fougères eut lieu au Paléozoïque (Ère primaire), à l’époque du Carbonifère, il y a 360 à 300 millions d’années environ. Les représentants actuels, qui poussent essentiellement dans les régions tropicales, dérivent d’une flore perdue, beaucoup plus variée.

Ainsi, les frondes observées sur les empreintes fossiles des espèces disparues, sont proches de celles des spécimens actuels, comme ce fossile de fougère dans le charbon de Carmaux, au nord du département, dont les veines datent du Stéphanien, autour de 300 millions années.

fossile de la mine de charbon de Carmaux

La plupart des fougères actuelles, herbacées ou arborescentes, sont issues d’un groupe qui s’est diversifié au Mésozoïque (Ère secondaire). Elles dominaient les paysages de l’époque avec les Gymnospermes, plantes à graines mais sans fleurs, comme les arbres conifères, avant l’arrivée des Angiospermes (plantes à fleurs).

dimanche 29 décembre 2024

La Nature aime les mathématiques

gite la bergerie du sant

Nous avions déjà vu le pentagone que forment les graines des roses trémières. Voici un autre exemple du génie mathématique de la Nature : celui de nombreuses astéracées, comme la marguerite, le tournesol, le pissenlit… Elles présentent des involucres spiralés bien particuliers, soulignés sur cette photo solarisée.

Ce qu'on appelle souvent « fleur » n'en est pas une seule mais un ensemble « sur un plateau », le capitule. C’est un pseudanthe.

Les fleurs extérieures ligulées du capitule sont souvent disposées sur un seul rang et généralement stériles. Les fleurs centrales en tube, hermaphrodites, sont souvent jaunes. Les fruits sont parfois des akènes, que les enfants aiment souffler comme pour le pissenlit.

La disposition des fleurs centrales, ou fleurons, puis des graines, sur le réceptacle dessine des spirales répondant aux règles de la phyllotaxie. Cela avait déjà intrigué Léonard de Vinci et le mathématicien Alan Turing.

Les nombres de fleurons de chaque type de spirale sont constants et sont des nombres successifs de la suite de Fibonacci, par exemple 34/55 ou 55/89 pour les tournesols.


vendredi 5 juillet 2024

Mini melon

mouron rouge

Il faut y regarder de très près pour voir ce petit « melon » de 2 mm de diamètre et les toutes petites pièces rondes qu’il contient.

Son nom botanique est une pyxide qui se « décapsule » à maturité. Elle dissémine alors les graines (toxiques) d’un plante aux fleurs également très petites, le mouron rouge (Lysimachia arvensis ou Anagallis arvensis).

mouron rouge
C'est une petite plante annuelle rampante à fleurs rouges ou parfois bleues. Sa tige a quatre angles. Ses feuilles présentent de petits points foncés en‐dessous.

mouron rouge

Le mouron rouge n'appartient pas à la même famille que le Mouron des oiseaux (Stellaria media), ou mouron blanc, qui, lui, est comestible et apprécié des oiseaux, comme son nom commun l’indique.

Connue depuis longtemps, on trouve une planche de mouron rouge dans le superbe Manuscrit Fuchs.



Pyxide de mouron rouge à maturité (2 mm de diamètre)

Les fleurs du mouron rouge se referment la nuit et ressemblent alors à de petites roses. Contrairement à la vraie rose, celle de Ronsard, qui « ne dure que du matin jusques au soir », celles du mouron rouge fleurissent pendant des semaines. Peu visibles dans l’espace, elles se rattrapent dans le temps.

mouron rouge

lundi 29 janvier 2024

Ourlé de givre

Ces récents jours de givre nous ont offert un bel échantillon de la diversité des formes des plantes de la vallée. En voici quelques unes : fougère, mauve, gaillet, lierre, oseille, digitale, cétérach, arum…










La digitale pourpre est une plante qui développe son cycle sur deux ans : la première année elle forme la rosette de feuilles, à préserver si l’on veut voir fleurir les belles hampes la deuxième année.

mercredi 21 juin 2023

En offrande aux petits oiseaux

groseille

Petite surprise au hasard d’une balade dans la forêt, je tombe sur un groseiller en fruit.

Cela m’intrigue. Il ne ressemble pas aux groseillers sauvages que j’ai l’habitude d’y trouver.

Peut-être ce pied est-il le lointain descendant d’une graine semée par un oiseau qui venait picorer, il y a bien longtemps, les groseillers du jardin de ma grand-mère. Enfant, je ramassais des paniers entiers de ces délicieux fruits rouges ainsi que les fruits des cassis qui tachaient mes lèvres et mes doigts d’une encre aussi violette et noire que celle de nos encriers d’écolier. Après un long travail pour trier, épépiner et cuire les fruits, ma Mémé Rose en faisait de délicieuses gelées. Tout l’hiver, elles embaumaient nos tartines au petit-déjeuner et faisaient un si grand plaisir à tous ceux qui venaient la voir et repartaient avec un petit pot qu’elle leur offrait, de si bon coeur.

Quelle que soit l’origine de ce plant de groseiller perdu dans la forêt, quel joli petit cadeau aux oiseaux qui peuplent aujourd’hui la forêt et m’enchantent chaque jour.

mardi 9 mai 2023

A la santé des charpentiers

bugle rampante (Ajuga reptans

Après les tapis de myosotis qui ont poivré de bleu ciel les prés et les talus ces dernières semaines, voici la bugle rampante, aux fleurs d’un beau bleu royal profond et aux jeunes feuilles vert bleuté.

La bugle rampante (Ajuga reptans) est une plante vivace, que je retrouve donc chaque année aux mêmes endroits frais où elle se sent bien, notamment au bord du ruisseau. Du fait de son aspect esthétique et de sa tendance couvrante elle est aussi cultivée dans les jardins mais a un caractère envahissant aux USA.

Le nom de genre Ajuga serait tiré du grec a, privatif et du latin jugum, joug, car sa corolle semble dépourvue de lèvre supérieure ou viendrait de la déformation du latin abigere, chasser, car cette plante faciliterait l'accouchement. Son nom d’espèce reptans, courant en botanique, vient de son stolon rampant.

Originaire d'Europe, du Caucase et d’Iran, elle est très rustique et commune en France jusqu’en altitude (2 000 m) mais plus rare en région méditerranéenne du fait notamment qu’elle apprécie la fraîcheur.

Cette plante est connue pour ses vertus médicinales cicatrisantes, d’où son nom d’"herbe des charpentiers", et astringentes. Cette réputation date du Moyen Âge et a donné le proverbe « Qui a la bugle et la sanicle (autre plante présente ici dont nous parlerons prochainement), fait au chirurgien la nique ».

La Bugle rampante fait partie des plantes sauvages comestibles autrefois consommées y compris comme fourrage. Les chèvres de mon grand-père les aimaient beaucoup.

La bugle rampante est aussi appréciée pour son nectar par une très longue liste de papillons dont plusieurs espèces présentes ici: CitronArgus bleu, Piéride du Chou, Sylvaine, Aurore, Grand collier argenté, Petit collier argenté, Azuré du serpolet, Azuré des nepruns et bien d’autres encore

Découvrez d’autres plantes de la vallée du Sant.

 

Ajuga reptans is a perennial herbaceous flowering plant native to Europe, common in woods and fresch rough pastures.

It can be grown as a garden plant it provides useful groundcover, but is invasive in parts of North America. It is also a component of purple moor grass and rush pastures, a Biodiversity Action Plan habitat in the United Kingdom.

Ajuga reptans is a dense spreading groundcover with dark green leaves with purple highlights. It erects flowering stems with tall flower stalks bearing many purple flowers. As in the mint family Lamiaceae it is part of, the stems are square in cross-section with hairs on two sides.

Ajuga reptans herb has been used in traditional medicine. It is known as "carpenter's herb" for its supposed ability to stem bleeding.

Pollination is by bees or Lepidoptera (moths and butterflies). It is a nectar source of a long list of butterflies present here: Brimstone, common blue, large skipper, orange tip, pearl-bordered fritillary, small pearl-bordered fritillary, chequered-skipper and many more...

More plants of the Sant valley

jeudi 29 décembre 2022

La Nature aime la géométrie

 rose trémière

L’infiniment grand et l’infiniment petit nous offrent des milliers d’exemples de formes sphériques et de mouvements circulaires ou élliptiques.

La Nature se lance aussi parfois dans les angles en particulier des structures triangulaires, carrées et même des hexagones: molécules, cristaux... Dans l'espace, mon exemple préféré est l’intrigeante dépression du pôle nord de Saturne.

Mais en regardant bien autour de nous on trouve aussi de nombreux exemples de pentagones réguliers.

En voici un qui m’a enchanté dans le cœur d’une fleur de rose trémière, y compris son système étonnant d’accrochage des graines qui ont une petite encoche qui leur permet de rester attachées jusqu’à maturité puis de se détacher quand la fleur est sèche et la dissémination possible.

rose trémière





rose trémière































Cette forme intéressante correspond à l’évolution normale de l’organe reproducteur de la rose trémière (Alcea rosea) puisque, comme toutes les Malvaceae, sa fleur se caractérise tout simplement par 5 pétales.

rose trémière

rose trémière

rose trémière

samedi 25 juin 2022

Ni sorcière, ni parisienne

circee de paris circaea lutetiana

 Circaea lutetiana (la Circée de Paris) ou Herbe aux sorcières,

Son nom de genre, Circaea, vient de la magicienne de la mythologie grecque Circé qui fit boire un breuvage aux compagnons d’Ulysse, et son nom d’espèce, lutetiana, est dérivé de Lutèce, le nom latin de Paris.

Malgré son appellation commune, cette plante n'est pas particulièrement toxique, bien qu’elle contienne une grande quantité de tanin. Quant à la référence à la Ville lumière, Linné l’aurait donné en référence à l’école de botanique de Paris qui aurait collaboré à sa bonne classification.

Les feuilles sont opposées, décussées, en cœur à la base. La fleur a deux pétales cannelés, deux étamines et un pistil à stigmate bilobé. Elles sont principalement pollinisées par des syrphes. Le fruit est une toute petite capsule velue qui s’accroche aux poils des chiens. Elles peuvent aussi se multiplier par voie végétative grâce à leur rhyzome et constituer de larges tapis en sous-bois composé d’un seul clône.

circee de paris circaea lutetiana
Il y en a beaucoup chez nous dans les bois et les milieux ombragés, riches en azote et en matières organiques.

On la trouve en Europe, jusqu'au centre de la Suède, en Asie boréale et occidentale jusqu'à l'Himalaya, en Afrique et Amérique septentrionale.

Ses grains de pollen ont trois excroissances portant les pores qui serviront au passage du tube pollinique quand le pollen germera pour féconder l’ovule dans le pistil.

pollen circee de paris circaea lutetiana

Grains de pollen de Circée de Paris sur le stigmate du pistil (x 400)

mardi 21 juin 2022

samedi 18 juin 2022

Passionnante, du début à la fin

Des balles de tennis ? Non des grains de pollen de passiflore de l’espèce Passiflora caerulea ou passiflore bleue.

Passiflora caerulea

Pollen de passiflore (x 400)

Cette fleur a une structure botanique extraordinaire qui lui permet d’attirer efficacement les insectes pollinisateurs, et qui, du fait de l’imagination fertile des hommes, lui a donné son nom et toute une symbolique.

Passiflora caerulea


Originaire d’amérique, son nom vient du latin passio, passion, et flos, fleur.  les formes anatomiques particulières de la plante ont longtemps évoquées la Passion du Christ et se retrouvent dans son nom commun dans de nombreuses langues: les 10 pétales et sépales pour les 10 apotres fidèles (à l'exclusion de Pierre et Judas), les 5 étamines pour les 5 stigmates du Christ, les 3 styles (et stigmates botaniques) du pistil rappellent les 3 clous de la Croix,  les 72 filaments, entourant la partie centrale, suggèrent les 72 épines de la couronne, la coupe centrale de la fleur représenterait le Saint Graal, la trentaine de taches rondes à l'intérieur de la fleur les 30 pièces d'argent que Judas reçut pour prix de sa trahison, les feuilles pointues pour la lance ayant percé le flanc du Christ, les vrilles de la plante rappellent le fouet…

En dehors des pays à références chrétiennes dont les noms communs font tous référence à La Passion, ces plantes sont aussi appelées "clock-flower” (fleur-horloge) en Israel, au Japon… car elle rappelle le cadran d'une horloge.

Il existe de nombreuses espèces de passiflores dont la Passiflora edulis, qui produit les fruits de la passion, comestibles.

Les fleurs de mon jardin qui apparaissent régulièrement ont déjà développé des fruits qui deviendront orange à maturité et qui font le bonheur des punaises.

Passiflora caerulea

La boucle est bouclée.

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mardi 7 juin 2022

Il suffit de se baisser

Cynoglossum creticum
 

C’est une plante qui ne paye pas de mine. Pourtant, comme souvent en botanique, en entomologie, ou dans d’autres sciences, il suffit de se baisser et de regarder attentivement. On découvre alors tout un monde délicat et merveilleux.

C’est la Cynoglosse de Crète (Cynoglossum creticum), originaire des régions Méditerranéennes mais qui remonte vers le nord progressivement d’où sa présence dans le Tarn.

Son nom de genre latin vient du grec kunos pour « chien » et glossum qui désigne la « langue », c’est-à-dire « langue de chien » qui est un autre de ses noms communs. Dans le même registre, on retrouve cette appelation dans de nombreuses langues. Par exemple, les anglais l’appellent Cretan Blue Hound’s Tongue et les arabes Isien il kelb (à faire de l’éthymologie, notons au passage que notre mot d’argot cleb, pour chien, vient de l’arabe algérien, kleb étant le pluriel de kelb).

Cynoglossum creticum

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dimanche 23 janvier 2022

Mini pommes vertes

mousse Bartramia pomiformis

L’espèce de cette mousse est Bartramia pomiformis. Ses capsules ont une rondeur caractéristique en forme de pomme qui lui a donné son nom.

On les trouve sur des rochers dans les forêts acides et souvent proches des ruisseaux comme ici.

mousse Bartramia pomiformis

 

Bartramia pomiformis, the common apple-moss is a species of moss. It is typically green or glaucous in hue, although sometimes it can appear yellowish. As in many species of mosses, they are curled when dry but stick out when moist.

The capsules are particularly distinctive, and gave the common name being spherical and asymmetric, initially green but becoming brownish and ridged with age.

Reddish rhizoids can often be seen on the stem.

The species is found in acidic or neutral substrates, particularly rock ledges, but also walls and earth banks. These sites are typically humid and shaded, often near streams as this is the case here. 

lundi 22 novembre 2021

Souriante Nature



Voici plusieurs mois que je n’ai pas partagé mes découvertes dans la vallée.

Suite au décès de mon oncle paternel, et pour respecter ses dernières volontés, j’ai dû donner la priorité à mener à bien une procédure de don de ses collections scientifiques au Musée Victor Brun de Montauban. Elles y seront exposées en 2022. Avant le départ de ses collections j’ai fait de très nombreuses photos de toutes ces merveilles que je partagerai avec vous dans les prochains mois.

Durant mes promenades, j’ai aussi accumulé pendant l’année de nombreuses découvertes que je vais pouvoir maintenant vous montrer.

Commençons par une amusante hépatique, la Lunularia cruciata, ainsi nommée à cause de ses corbeilles à propagules en forme de lune. Ces propagules sont issues de la multiplication végétative car ces mousses se reproduisent ainsi principalement par cette voie asexuée.

dimanche 17 mai 2020

Fougères en boucles

fougere fern

Les salons de coiffure ont pu rependre leur activité, la Nature aussi : quand la fronde de fougère grandit, elle déroule ses bouclettes.

fougere fern


Ferns have grown showing nice curls.

jeudi 30 avril 2020

Conter fleurette

compagnon blanc

Sous le soleil printannier de jolis Compagnons rouge,  Compagnons des bois ou Silènes dioïques (Silene dioica) se mirent dans le ruisseau aux côtés des cardamines.

Disposées au sommet de la tige, les fleurs qui apparaissent d’avril à octobre sont rouges à roses quand la plante s’hybride avec le Compagnon blanc.


compagnon blanc





C’est une plante dioïque, c’est-à-dire qu’il y a des fleurs mâles et des fleurs femelles.
Les fleurs mâles ont 10 étamines dites protandres, qui sont à maturité en premier.
Les fleurs femelles ont cinq styles surmontant un ovaire tricarpellé.
La pollinisation est faîte par les insectes, papillons, bourdons…attirés par le nectar.
La corolle est dialypétale, soit composée de pétales séparées les unes des autres. Elles ont aussi un limbe bifide, en forme de cœur, muni chacun de deux petites expansions, nommées ligules. 


compagnon blanc

Le fruit est une capsule globuleuse avec dix dents enroulées. Le vent dissipe les  graines.

« Conter fleurette » est une jolie expression qui a beaucoup voyagé : venant du  diminutif de fleur, elle est née au XVIIe siècle. On conte fleurette à une femme avec des propos aimables, galants. Elle s’est ensuite modernisée en fleureter, pour courtiser. Charmés, les anglophones l’ont adoptée sous la forme To flirt, qui est enfin revenu en français avec le verbe flirter, formé au XIXe siècle par les anglomanes.

vendredi 13 mars 2020

Lunes de miel

Euphorbe euphorbia

L'Euphorbe des bois  (Euphorbia amygdaloides) est une plante vivace commune des sous-bois ombragés européens.
Les fleurs, présentes de mars à juillet, sont de couleur jaune et monoïques, c’est-à-dire portant les deux sexes mais séparés. Les fleurs mâles sont réduites aux étamines et la fleur femelle au pistil.
Les feuilles sont obovales, entières, contrairement à celle de l’euphorbe reveil- matin (E. helioscopia) qui sont dentées. Les bractées florales sont soudées deux à deux. 
Les quatre glandes nectarifères sont jaunes, en croissant à cornes convergentes. Elles attirent les abeilles qui en assurent la pollinisation et les fourmis qui assurent la dissémination  des graines (myrmécochorie) comme nous l’avions rencontré notamment chez l’Hellebore.
L'Euphorbe se développe aussi par voie végétative depuis son rhyzome.
C'est une plante vénéneuse, notamment son latex urtiquant et ses graines qui sont violemment vomitives et donc dangereux pour l'homme et le bétail.

Euphorbe euphorbia


Euphorbia amygdaloides, the wood spurge, is a species of flowering plant, bushy evergreen perennial and native to European woodland locations.
It has dark green slightly hairy leaves and a complex green-yellow inflorescence, typical of Euphorbia, appears in spring and early summer. It is monoecious (bearing male and female flowers on the same plant) with the male flowers reduced to only the stamen and the females to the pistil.
Spurges possess a highly specialized inflorescence (bloom), called the cyathium.  This cyathium is a cup-like cluster or whorl of bracts that encloses a group of structures including a single female (pistillate) flower, ringed by several male (staminate) flowers.  Both are enclosed within a ring formed by four horseshoe shaped glands (involucral glands).  These glands secrete a shallow layer of nectar which is attractive to flies, bees, and other insects like ants.
Its seeds are dispersed by ants (the so-called myrmecochory we already found in Helleborus foetidus).
The plant can spread rapidly by underground root too.
It is toxic for men and cattle. Its milky latex can cause irritation on contact with the skin.