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samedi 5 juillet 2025

Il lézardait au soleil


Ce magnifique lézard vert, du genre Lacerta, se dorait la pillule au soleil sur un vieux mur de pierres séches qui longe le sentier.

Les chiens couraient plus loin. Il n’a donc pas eu peur et est resté un petit moment à m’observer.

Ses écailles vertes étaient magnifiques et sa gorge bleue éclatante au soleil. C’est probablement un mâle car ils ont la gorge plus colorée que les femelles.

Devant sa tête haute et conquérante, il m’a fait penser aux diapsides, ses ancêtres qui peuplaient la Terre il y a 300 millions d’années, qu’il partage avec les dinosaures. 





lundi 21 avril 2025

Si jeune et pourtant si vieille

fougère fern
  

Dans la forêt printannière vert tendre, elle déroule peu à peu ses jeunes frondes, sortes de feuilles caractéristiques des fougères, ici piquetées de petites véroniques bleues. C’est une plante pérenne que je retrouve là, chaque année, au même endroit sur le bord du sentier.

Les fougères constituent un groupe très important de plus de 13 000 espèces. Sans fleur ni graine, ces plantes se reproduisent par l’intermédiaire de spores. Ayant des vaisseaux pour faire circuler les éléments liquides et chimiques puisés dans le sol, elles sont plus « évoluées » que les mousses qui n’en ont pas. De même les fougères ont des tiges souterraines, des rhizomes, qui jouent le rôle de racines alors que les mousses n’ont, au mieux, que des rhizoïdes. Les fougères sont donc généralement plus grandes que les mousses. Mais, comme ces dernières, elles restent dépendantes de l’eau pour leur reproduction, d’où leur présence souvent en sous bois, sur les ripisylves (bordures des ruisseaux), comme ici.

Beaucoup de fougères restent vertes toute l’année et celles dont les frondes fanent ont au minimum le rhizome qui persiste et permet à la plante de se développer aussi de façon végétative. Un même spécimen peut vivre des decennies.

La première grande diversification des fougères eut lieu au Paléozoïque (Ère primaire), à l’époque du Carbonifère, il y a 360 à 300 millions d’années environ. Les représentants actuels, qui poussent essentiellement dans les régions tropicales, dérivent d’une flore perdue, beaucoup plus variée.

Ainsi, les frondes observées sur les empreintes fossiles des espèces disparues, sont proches de celles des spécimens actuels, comme ce fossile de fougère dans le charbon de Carmaux, au nord du département, dont les veines datent du Stéphanien, autour de 300 millions années.

fossile de la mine de charbon de Carmaux

La plupart des fougères actuelles, herbacées ou arborescentes, sont issues d’un groupe qui s’est diversifié au Mésozoïque (Ère secondaire). Elles dominaient les paysages de l’époque avec les Gymnospermes, plantes à graines mais sans fleurs, comme les arbres conifères, avant l’arrivée des Angiospermes (plantes à fleurs).

dimanche 29 décembre 2024

La Nature aime les mathématiques

gite la bergerie du sant

Nous avions déjà vu le pentagone que forment les graines des roses trémières. Voici un autre exemple du génie mathématique de la Nature : celui de nombreuses astéracées, comme la marguerite, le tournesol, le pissenlit… Elles présentent des involucres spiralés bien particuliers, soulignés sur cette photo solarisée.

Ce qu'on appelle souvent « fleur » n'en est pas une seule mais un ensemble « sur un plateau », le capitule. C’est un pseudanthe.

Les fleurs extérieures ligulées du capitule sont souvent disposées sur un seul rang et généralement stériles. Les fleurs centrales en tube, hermaphrodites, sont souvent jaunes. Les fruits sont parfois des akènes, que les enfants aiment souffler comme pour le pissenlit.

La disposition des fleurs centrales, ou fleurons, puis des graines, sur le réceptacle dessine des spirales répondant aux règles de la phyllotaxie. Cela avait déjà intrigué Léonard de Vinci et le mathématicien Alan Turing.

Les nombres de fleurons de chaque type de spirale sont constants et sont des nombres successifs de la suite de Fibonacci, par exemple 34/55 ou 55/89 pour les tournesols.


mardi 16 juillet 2024

Une hippie dans le jardin

 chenille du papillon l’étoilée (Orgyia antiqua)

Chenille de l’Etoilée

De nombreuses espèces de papillons habitent la vallée et donc il n’est pas rare de rencontrer leurs chenilles sur différentes plantes hôtes.

Certaines sortent de l’ordinaire. Nous avions déjà rencontré celle du papillon staurope, particulièrement baroque. Mais voici que je suis tombée sur une sorte de hippie dans les boutures en pot qu’elle dévorait « à pleine dents ».

Il s’agit de la chenille du papillon l’étoilée (Orgyia antiqua) dont je n’ai jamais remarqué l’imago (l’adulte). Le nom de genre Orgyia vient du grec ὄργυια (órgyia) signifiant « bras tendus » ou « étirés », car les papillons mâles de cette espèce et des autres du même genre ont tendance à tendre leur première paire de pattes vers l’avant au repos. Le nom d’espèce veut dire ancien, antique.

Le papillon adulte étoilée présente un étonnant dimorphisme sexuel : en effet la femelle de couleur gris-blanchâtre est brachyptère. Une fois sortie de son cocon, incapable de voler, elle se déplace peu, se contentant d'émettre des phéromones attirant les mâles.

La chenille est aussi une des plus originales de toutes les chenilles européennes. Son corps est gris foncé avec des verrues rougeâtres fluo garnies de longues touffes de soies groupées d'un blanc grisâtre ou jaunâtre (parfois brunes).
Une brosse dorsale constituée de poils brun jaune ou ocre clair est placée sur chacun des quatre premiers segments abdominaux. Elle porte à l’avant une paire de longs pinceaux noirs qui sont dirigés vers l'avant; un pinceau semblable sur le huitième segment abdominal est dirigé vers l'arrière.

Les soies de cette chenille sont urticantes.

Bien que protégée de nombreux prédateurs par ses soies et bien qu'autrefois commune et inhabituellement ubiquiste (la chenille peut vivre dans des environnements variés, mais aussi se nourrir de plantes très différentes), pour des raisons encore mal comprises, l'Étoilée est devenue rare.

chenille du papillon l’étoilée (Orgyia antiqua)

We already met here strange caterpillars like the lobster moth.

Here is another peculiar species, Orgyia antiqua, the rusty tussock moth or vapourer.

A striking dimorphism exists between the male and the female moths. The female moth has vestigial wings and is flightless.

The hairy caterpillar is spectacular, with "humps", "horns", and a "tail" in a combination of dark grey, red, and yellow. They have defensive glands at the back, and wipe their setae against them to charge them with toxins.

The caterpillars of this species are polyphagous but for an unknown reason this butterfly is scarcer.

chenille du papillon l’étoilée (Orgyia antiqua)


vendredi 5 juillet 2024

Mini melon

mouron rouge

Il faut y regarder de très près pour voir ce petit « melon » de 2 mm de diamètre et les toutes petites pièces rondes qu’il contient.

Son nom botanique est une pyxide qui se « décapsule » à maturité. Elle dissémine alors les graines (toxiques) d’un plante aux fleurs également très petites, le mouron rouge (Lysimachia arvensis ou Anagallis arvensis).

mouron rouge
C'est une petite plante annuelle rampante à fleurs rouges ou parfois bleues. Sa tige a quatre angles. Ses feuilles présentent de petits points foncés en‐dessous.

mouron rouge

Le mouron rouge n'appartient pas à la même famille que le Mouron des oiseaux (Stellaria media), ou mouron blanc, qui, lui, est comestible et apprécié des oiseaux, comme son nom commun l’indique.

Connue depuis longtemps, on trouve une planche de mouron rouge dans le superbe Manuscrit Fuchs.



Pyxide de mouron rouge à maturité (2 mm de diamètre)

Les fleurs du mouron rouge se referment la nuit et ressemblent alors à de petites roses. Contrairement à la vraie rose, celle de Ronsard, qui « ne dure que du matin jusques au soir », celles du mouron rouge fleurissent pendant des semaines. Peu visibles dans l’espace, elles se rattrapent dans le temps.

mouron rouge

vendredi 21 juin 2024

Brève rencontre

agapanthia cardiu

Un peu surpris de tomber nez à nez avec moi ce petit agapanthe du chardon (Agapanthia cardiu), joli coléoptère aux longues antennes arrivé en haut d’une fleur de vipérine.

Il aime les chardons, comme son nom d’espèce l’indique, mais aussi les sauges, les orties… et peut touver ici son bonheur sans peine.

agapanthia cardiu

lundi 29 janvier 2024

Ourlé de givre

Ces récents jours de givre nous ont offert un bel échantillon de la diversité des formes des plantes de la vallée. En voici quelques unes : fougère, mauve, gaillet, lierre, oseille, digitale, cétérach, arum…










La digitale pourpre est une plante qui développe son cycle sur deux ans : la première année elle forme la rosette de feuilles, à préserver si l’on veut voir fleurir les belles hampes la deuxième année.

vendredi 8 décembre 2023

Toujours fidèle au rendez-vous

hêtraie Montagne Noire

Comme chaque automne, la flamboyante hêtraie de la Montagne Noire s’offre à nous. Un enchantement fauve de fraîcheur et de silence dont je ne me lasse jamais.

hêtraie Montagne Noire

Découvrez d’autres arbres de la vallée du Sant.

More trees of the Sant valley

vendredi 27 octobre 2023

L'ami des châtaigners

telephore fauve

Il se promenait tranquillement sur une feuille de menthe au bord du sentier. C’est un téléphore fauve (Rhagonycha fulva) qui se reconnaît par rapport aux autres espèces de coléoptères cantharidae par sa couleur rousse avec des antennes, des yeux, le bout des élytres et les tarses noir.

Rhagas signifie « fente » et onux, « griffe » : « avec des griffes fendues » ; fulva signifie « fauve ».

Dans son nom commun « téléphore », têle provient de « loin » et phorein de « porter » : « répandu partout ».

Les imagos (forme adulte) se nourrissent surtout de pollen. C’est notamment un important pollinisateur du Châtaignier dont nous avons parlé recemment, et ce loin devant l'Abeille mellifère car ces dernières ne visitent pas les fleurs femelles. Ils sont également à l’occasion prédateurs d'autres espèces floricoles, surtout quand le pollen vient à manquer, s’avèrant même un auxiliaire des cultures de pomme de terre en s’attaquant au doryphore.

La femelle pond ses œufs à la surface du sol. Les larves se nourrissent d'escargots et de petits insectes. Elles hivernent à terre, sous les pierres ou les feuilles mortes.

Avant de s'envoler il a fait tout aussi tranquillement un petit numéro d'équilibriste sur une tige de graminée.

telephore fauve

dimanche 15 octobre 2023

Un des dons de la Grèce

Branche de jeunes feuilles et chatons de châtaigner 

Nous avons dans la vallée de nombreux châtaigners (Castanea sativa) du fait de son sol et sous-sol acide et de son climat clément.

Cet arbre est magnifique toute l’année.

Au printemps il se pare d’un feuillage vert clair et de nombreux chatons, ses inflorescences mâles qui produisent le pollen. Les abeilles s’y régalent et aident à sa fécondation croisée.

Le feuillage s’assombrit en été et brille d’un vert profond après les pluies. 


En automne il jaunit, roussit, brunit et offre ses fruits généreusement.

Les fossiles de Castanea datent du Crétacé (- 145 à – 66 millions d’années). C’est un genre assez ancien car on y retrouve des traits archaïques qui ont persisté, notamment les fleurs femelles à la base des inflorescences mâles et des structures cellulaires particulières. 

Petite fleur femelle avec ses pointes blanches qui deviendont sèches en haut de la châtaigne, la base verte se transformera en bogue pointue, entourée des étamines mâles

 

De bonnes soirées en perspective pour famille et amis

Les châtaignes font partie du régime alimentaire d'oiseaux comme les geais, corbeaux, pigeons ainsi que des mammifères, sangliers et écureuils qui se délectent tous les jours et nuits d’octobre des fruits des châtaigners non greffés (aux fruits moins sucrés) dans toute la vallée.

Le nom de Castanea dont on retrouve la racine dans le nom de l’arbre et de son fruit de nombreuses langues d’origine indoeuropéenne vient peut-être du village grec de Thessalie, Kastana, qui s’appelle probablement ainsi car il y a beaucoup de châtaigners dans cette zone d’origine de cet arbre. L’aire de répartition s’est beaucoup élargie suite aux efforts des hommes pour s'entourer d'un arbre au bois et au fruit longtemps et toujours appréciés de tous.

dimanche 17 septembre 2023

Un fruit rouge plaisir

fleurs de pecher de vigne
Après un été très occupé qui ne m’a pas permis de poster autant que je l’aurais voulu, je reviens partager quelques instants plaisirs à apprécier les merveilles simples et goûteuses que nous offre Mère Nature.

Commençons par un succulent fruit un peu oublié de nos jours : la pêche de vignes ou pêche sanguine, produite par un pêcher de la même espèce que les autres (Prunus persica) mais donnant des fruits aux caractéristiques bien particulières: une peau épaisse duveteuse gris clair qui se pèle bien à maturité sur une chair rouge foncé, le plus souvent, qui se détache très facilement du noyau.

On l’appelle pêche de vigne parce qu'elle arrive à maturité en septembre comme le raisin et parce qu'elle a été beaucoup plantée dans les vignes en tant qu'espèce sentinelle, comme les rosiers, pour permettre aux viticulteurs de repérer au plus vite les attaques d'oïdium, lourde menace de la vigne.

Un voisin nous avait donné quelques uns de ses fruits étonnants il y a quelques années et nous avions suivi ses conseils pour faire germer le noyau (après l’avoir éclaté) et replanter la pousse.

J’avais installé le jeune plant sur une pente plein sud, et l’avait arrosé légèrement mais consciensieusement au départ et lors des canicules récurrentes. J’avais également eu la bonne idée d’entourer le jeune tronc de grosses pierres ce qui l’a sauvé lorsqu’un troupeau de sangliers est venu nuitamment labourer le verger il y a deux ans.

Après une superbe floraison au printemps, notre petit pécher nous a donné une jolie première petite récolte.

fruit de pecher de vigne

Depuis plusieurs jours ces fruits de saison délicieux s’invitent à nos desserts et nous avons aussi tenté quelques confitures qui sont très gouteuses.

confiture de peches de vigne

 

Nous mangeons tout cela avec d’autant plus de gourmandise que ces fruits sont « bio de chez bio ». ils ont poussé au seul soleil de la vallée et à la seule rosée du ruisseau, loin des vergers aspergés de produits phyto « sanitaires » et des zones de production périurbaines à l’atmosphère concentrée par la canicule estivale. Ils ont mûri à 20 m de la terrasse avant de sauter (à pied) dans notre assiette, soit Zéro carbone quand consommés frais.

Cette première récolte est de bon augure pour les prochaines car ce type de pêcher est très rustique et très prolifique. Nous pourrons alors partager et ferons aussi plus de pots de confiture, pour le plus grand bonheur des membres de la famille et des amis.

Reste à ne pas rater la taille à venir.

mercredi 28 juin 2023

Petit rhinocéros volant

Papillon Alabonia geoffrella butterfly
Comme le petit Adela australis que nous avons déjà rencontré, l'Œcophore nervurée (Alabonia geoffrella) est un tout petit papillon de jour d'une envergure d'environ 2 cm.

Avec son cousin A. staintoniella (qui n’a pas le bord des ailes noires notamment), il est très facile à différentier des autres petits papillons grâce aux décorations sur ses ailes et ses très longs palpes labiaux noirs à pointe blanche recourbés vers l’arrière en forme de corne de rhinocéros.

L'imago vole le jour en mai-juin. Cette espèce européenne vit dans les régions boisées et de marais. La chenille dans le bois vermoulu notamment dans celui du noisetier (Corylus avellana) et de la ronce à mûres, tous deux très communs ici.

Découvrez d’autres insectes et notamment les papillons de la vallée du Sant. 

Like the Adela australis we already met, Alabonia geoffrella is a small colorfull day-flying moth with a delicate metallic-blue pattern (around 2 cm). With the other Albonia (A. staintoniella which lacks the dark lines in the terminal part of the wings.) it is easy to distinguish from other moths with its labial palps which are conspicuously enlarged and curbed like rhinoceros horns.

The adults fly from May to June depending on the location in Europe, where it is not rare in many woodlands and marshlands.

The caterpillars feed on rotting wood; mostly living under tree bark of common hazel (Corylus avellana) and blackberries, many are here around.

More insects among other butterflies of the Sant valley 

mercredi 21 juin 2023

En offrande aux petits oiseaux

groseille

Petite surprise au hasard d’une balade dans la forêt, je tombe sur un groseiller en fruit.

Cela m’intrigue. Il ne ressemble pas aux groseillers sauvages que j’ai l’habitude d’y trouver.

Peut-être ce pied est-il le lointain descendant d’une graine semée par un oiseau qui venait picorer, il y a bien longtemps, les groseillers du jardin de ma grand-mère. Enfant, je ramassais des paniers entiers de ces délicieux fruits rouges ainsi que les fruits des cassis qui tachaient mes lèvres et mes doigts d’une encre aussi violette et noire que celle de nos encriers d’écolier. Après un long travail pour trier, épépiner et cuire les fruits, ma Mémé Rose en faisait de délicieuses gelées. Tout l’hiver, elles embaumaient nos tartines au petit-déjeuner et faisaient un si grand plaisir à tous ceux qui venaient la voir et repartaient avec un petit pot qu’elle leur offrait, de si bon coeur.

Quelle que soit l’origine de ce plant de groseiller perdu dans la forêt, quel joli petit cadeau aux oiseaux qui peuplent aujourd’hui la forêt et m’enchantent chaque jour.

lundi 22 mai 2023

Petit papillon austral mais bien de chez nous

Adela australis

 

Même sous la pluie (tant attendue), on peut aller à la chasse aux papillons.

Voici un Adela australis, mâle du fait de la longueur de ses antennes qui le font voler en titubant un peu. Bien que plutôt petit (1,5 cm sans les antennes), on ne peut pas le manquer avec ses couleurs métalliques. On le rencontre en mai-juin.

Son nom d’espèce (australis) n’a rien à voir avec l’Australie ou le continent austral, mais plutôt indique qu’il est relatif au Sud. En effet, il est fréquent dans le sud de l’Europe: Espagne, Italie, Macédoine du Nord, Albanie, sud de la France jusqu’à la Suisse.

Découvrez d’autres insectes et notamment les papillons de la vallée du Sant.

Adela australis

 

The butterfly Adela australis, even if small (1.5 cm) is easy to find due to its metallic wings patterns coloration ranging from golden to violet crossed by a white belt. Males, like here, have brown hair on their heads and very long antennae.

They usually swarm in May and June around the tips of branches with undulating flights.

This species can be found in southern European countries like Spain, France, Italy, up to Switzerland, Albania and North Macedonia.

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mardi 9 mai 2023

A la santé des charpentiers

bugle rampante (Ajuga reptans

Après les tapis de myosotis qui ont poivré de bleu ciel les prés et les talus ces dernières semaines, voici la bugle rampante, aux fleurs d’un beau bleu royal profond et aux jeunes feuilles vert bleuté.

La bugle rampante (Ajuga reptans) est une plante vivace, que je retrouve donc chaque année aux mêmes endroits frais où elle se sent bien, notamment au bord du ruisseau. Du fait de son aspect esthétique et de sa tendance couvrante elle est aussi cultivée dans les jardins mais a un caractère envahissant aux USA.

Le nom de genre Ajuga serait tiré du grec a, privatif et du latin jugum, joug, car sa corolle semble dépourvue de lèvre supérieure ou viendrait de la déformation du latin abigere, chasser, car cette plante faciliterait l'accouchement. Son nom d’espèce reptans, courant en botanique, vient de son stolon rampant.

Originaire d'Europe, du Caucase et d’Iran, elle est très rustique et commune en France jusqu’en altitude (2 000 m) mais plus rare en région méditerranéenne du fait notamment qu’elle apprécie la fraîcheur.

Cette plante est connue pour ses vertus médicinales cicatrisantes, d’où son nom d’"herbe des charpentiers", et astringentes. Cette réputation date du Moyen Âge et a donné le proverbe « Qui a la bugle et la sanicle (autre plante présente ici dont nous parlerons prochainement), fait au chirurgien la nique ».

La Bugle rampante fait partie des plantes sauvages comestibles autrefois consommées y compris comme fourrage. Les chèvres de mon grand-père les aimaient beaucoup.

La bugle rampante est aussi appréciée pour son nectar par une très longue liste de papillons dont plusieurs espèces présentes ici: CitronArgus bleu, Piéride du Chou, Sylvaine, Aurore, Grand collier argenté, Petit collier argenté, Azuré du serpolet, Azuré des nepruns et bien d’autres encore

Découvrez d’autres plantes de la vallée du Sant.

 

Ajuga reptans is a perennial herbaceous flowering plant native to Europe, common in woods and fresch rough pastures.

It can be grown as a garden plant it provides useful groundcover, but is invasive in parts of North America. It is also a component of purple moor grass and rush pastures, a Biodiversity Action Plan habitat in the United Kingdom.

Ajuga reptans is a dense spreading groundcover with dark green leaves with purple highlights. It erects flowering stems with tall flower stalks bearing many purple flowers. As in the mint family Lamiaceae it is part of, the stems are square in cross-section with hairs on two sides.

Ajuga reptans herb has been used in traditional medicine. It is known as "carpenter's herb" for its supposed ability to stem bleeding.

Pollination is by bees or Lepidoptera (moths and butterflies). It is a nectar source of a long list of butterflies present here: Brimstone, common blue, large skipper, orange tip, pearl-bordered fritillary, small pearl-bordered fritillary, chequered-skipper and many more...

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