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mercredi 15 février 2023

Ménage à trois

lichen cladonia

Les lichens sont des organismes vivants qui résultent d'une symbiose, c’est-à-dire d’une association mutuellement bénéfique entre au moins un champignon hétérotrophe appelé mycobionte d’une part, et des cellules microscopiques photoautotrophes, algues vertes (chlorophytes) ou plus rarement bleues (en fait des cyanobactéries), possédant de la chlorophylle, nommées photobiontes, de l’autre.

Le mycélium du champignon abrite et protège les algues, notamment en cas de trop forte sécheresse ou d'insolation. Pour sa part, l’algue hébergée nourrit le champignon grâce à la photosynthèse qu’elle effectue à partir de l’énergie solaire et du CO2 atmosphérique. La question du réel intérêt mutuel a été discuté puisque le mycélium du champignon "capture" et retient son photobionte partenaire dont certains peuvent vivre sans la structure mycélienne.

Sans oublier le troisième larron indispensable comme pour la plupart des orgnanismes vivants sur Terre, la molécule magique : l’eau.

Le lichen ci-dessus appartient à une espèce du genre Cladonia (du grec klados κλάδος, qui signifie « rameau »). Il comporte de très nombreuses espèces se développant principalement sur du sol et des rochers.

Certaines espèces de Cladonia sont importantes dans l'alimentation de quelques animaux d’où leur nom de lichens des rennes. D'autres sont souvent utilisées pour décorer des miniatures du fait de leur longévité, de leur croissance lente et de leur résistance.


Lichen Cladonia: association des algues vertes et des filaments du champignon (x100)

jeudi 2 novembre 2017

Golden eye

Teloschistes chrysophthalmus lichen

Nice trip under the sun last Saturday to hunt lichens with my scientist fellows from ASNAT together with l’Université libre du Sud Quercy and la Société des Sciences Naturelles du tarn-et Garonne.
Under the guidance of Clother Coste, lichenologist, we learnt how to recognize many species like the one pictured above: Teloschistes chrysophthalmus, the golden eye.

The place was terrific with a view on the old village of Bruniquel
Bruniquel village South of France


The site is also peculiar, it is a large chalk slope with many calcicole species like Verrucaria marmorea:
Verrucaria marmorea lichen South of France



And many calcifuge species like Aspicilia contorta or Rhizocarpon geographicum on siliceous stones brought there several million years ago by the Aveyron River, when it eroded the plateau.
Aspicilia contorta and Rhizocarpon geographicum lichens South of France

lundi 25 septembre 2017

Corail des bois

lichen Cladonia pyxidata
Cladonia pyxidata


Agéable journée, samedi dernier, à la découverte des lichens de la vallée avec mes amis de l’ASNAT et sous la direction de Clother Coste.

Les lichens dont on estime actuellement le nombre à 20 000 espèces environ sont des organismes composés résultant d'une symbiose entre au moins un champignon appelé mycobionte, représentant 90% de l'ensemble, et des cellules microscopiques possédant de la chlorophylle (algue verte dans 85% des cas ou cyanobactérie dans 10% des cas, voire les deux dans 5% des cas) nommées photobiontes
La spécificité d'association entre photobionte et mycobionte peut être étroite ou large mais la plupart des lichens sont modérément spécifiques: un même mycobionte peut s'associer à différentes espèces de photobionte. 

Les plus vieux fossiles de lichens datent du Cambrien (autour de -500 millions d'années). Ils sont toujours parmi nous grâce à leur étonnante résistance et adaptabilité.

Ainsi, le lichen a trois modes de reproduction : végétative, asexuée et sexuée.

La reproduction végétative se fait par simple fragmentation du thalle (phénomène du bouturage) ou à l'aide d'organes spécialisés :
Des isidies, protubérances de formes variées sur le cortex supérieur, contenant les deux symbiotes densément associés et se détachant du thalle ;
Des soralies, masses farineuses ou granuleuses produisant des sorédies, amas de cellules algales entourées d'hyphes bien individualisées se détachant aussi.

La reproduction asexuée est assurée par le mycobionte seul qui produit des conidies à l'extrémité des hyphes toujours enfoncés dans le thalle.

La reproduction sexuée, assurée aussi par le mycobionte, forme deux types d'organes spécialisés : les apothécies (forme de cupules à la surface du cortex) ou les périthèces (forme d'outres enfoncées superficiellement dans le thalle).

Le thalle du lichen se développe lentement à la surface de supports variés, y compris dans des milieux souvent hostiles (exposition à la sécheresse, à de fortes températures, etc.). Grâce à la sécrétion de substances qui servent de réserve d'eau, la reprise du métabolisme après une sécheresse est très rapide, de cinq à trente minutes après une réhydratation. Ils peuvent également survivre à des variations de température importantes pouvant aller de -70 à +70C (tests en laboratoire).

En 2005, deux espèces de lichens ont été envoyées dans l'espace et exposées au vide durant deux semaines. Les résultats montrent que, de retour sur Terre et après réhydratation, les lichens survivent à ces conditions extrêmes (dessiccation, températures très basses, rayons UV intenses et rayonnements ionisants) et qu'ils ne présentent quasiment aucune altération de leur structure par rapport à des lichens témoins restés sur Terre.

Les lichens sont particulièrement intéressants à découvrir et de formidables bioindicateurs. Pensez à votre loupe avant de partir en promenade.





Apothécies (disque orange) de lichen Xanthoria, organe de reproduction sexuée d’où sortent des spores «célibataires» à la recherche d’une algue à capturer. 
En gris clair, Physcia leptalea

jeudi 24 décembre 2015

In the forest with Lilliputians

The forests here, in the Black Mountain, are not only a paradise for geologists (see post “once upon a time were rocks” in Walks), but also the paradise of bryologists. The later are not some kind of professor Nimbus but specialists of mosses which scientific name is bryophytes.

This group is highly diversified with more than 20 000 species which have been reported already. Very primitive, they lack vascular tissue containing lignin. Mosses reproduce using spores, not seeds, and have nor flowers neither root. Evidence for the appearance of the first land plants occurs in the Ordovician, around 450 million years ago in the form of fossil spores.


Several species of Bryophytes, Marchantiophyta and Anthocerotophyta as well are common here.
Many species of lichen can be found here too. It is a complex group of plants depending on a close association between a fungus and an alga in a symbiotic relationship.


mercredi 23 décembre 2015

Dans la forêt des Lilliputiens

Les forêts de la Montagne Noire ne sont pas seulement le paradis des géologues (voir post du 28/8/2015 dans l’onglet Balades), elles sont aussi le paradis des bryologues. Qui ne sont pas des personnes douées d’un talent bizarre mais les spécialistes des mousses également appelées bryophytes.
Extrêmement diversifiées avec plus de 20 000 espèces, ces plantes sont dépourvues de racines et de lignine, mais possèdent des rhizoïdes qui permettent l'ancrage au substrat et, pour certaines espèces, une vie épiphyte. Elles sont dépourvues de tissus conducteurs comparables à ceux des plantes à graines et se reproduisent grâce à des spores. 
Dans la vallée du Sant on trouve de nombreuses variétés de sphaignes, anthocérotes et hépatiques diverses.
Sont également présentes de nombreuses variétés de lichens qui sont issues de l’association durable d’algues et de champignons.
Ces plantes primitives sont les premières à avoir colonisé les continents il y a près de 500 millions d’années (fin du Cambrien et début de l’Ordovicien).


Découvrez d’autres mousses de la vallée du Sant.