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jeudi 31 janvier 2019

Ce qui ne tue pas rend plus fort

brocante de soreze

Sur le pavé de la brocante de Sorèze (photo solarisée)

Cette phrase de Nietzsche s’applique peut-être à cette étonnante bouteille de thériaque vue dans la superbe brocante de Sorèze en août dernier. Je n’ai pas testé.
La thériaque, appelée θηριακή (thēriakē) par les Grecs de θηρίον (thērion), "animal sauvage, bête" est un célèbre contrepoison rapporté à Rome par Pompée, puis complété par Andromaque, médecin de Néron. La recette comprend un mélange de plus de cinquante drogues, plantes et autres ingrédients, dont la vipère.
Le vin de serpent est encore une boisson alcoolisée dans laquelle on fait macérer un ensemble de serpents venimeux placés dans la bouteille. On le trouve au Vietnam et en Asie du Sud. Les serpents y sont largement considérés comme possédants des qualités médicinales. Toutefois leur venin dissous dans la liqueur est dénaturé par l'éthanol. Il est illégal d'importer de l'alcool de serpent dans de nombreux pays car des serpents utilisés sont des espèces en voie de disparition.
Laissons ces breuvages aux plus courageux, comme l'était toute l’équipe des bronzés :

Nietzsche wrote “That which does not kill us makes us stronger ». This may be true for this theriac old bottle I saw in the fleamarket of the nearby city of Sorèze. I did not check.
The word theriac comes from the Greek term θηριακή (thēriakē), from θηρίον (thērion), "wild animal, beast". It was a medical concoction originally formulated by the Greeks in the 1st century AD and widely adopted in the ancient world as far away as Persia, China and India via the trading links of the Silk Route. Made of more than fifty drugs, plants other ingredients including viper, it was an alexipharmic, or antidote, considered a panacea.  
Snake wine is an alcoholic beverage produced by infusing whole snakes in rice wine or grain alcohol. The drink was first recorded to have been consumed in China during the Western Zhou dynasty (ca. 1040–770 BC) and considered an important curative and believed to reinvigorate a person according to Traditional Chinese medicine. It can be found in China, Goa (India), Vietnam, and throughout Southeast Asia.
The snakes, preferably venomous ones, are not usually preserved for their meat but to have their "essence" and snake venom dissolved in the liquor. The snake venom poses no threat to the drinker. It is denatured by the ethanol and would be denatured by stomach acid anyway.
Trade of these products is limited as many of the snakes are in danger species.

jeudi 21 juillet 2016

Mille mystères, mille vertus


 
Depuis quelques temps j’étais intriguée par une plante dans la forêt, aux feuilles simples, opposées, de forme ovale à lancéolée. Je l’avais déjà vue quelque part. Ce n’est qu’à l’éclosion des fleurs, d'un jaune vif avec de nombreuses étamines que j’ai reconnu une des espèces d'une plante que nous avions dans le jardin d’une des maisons où nous avons habité : c’est du millepertuis.

Le nom Hypericum vient du grec hyper (dessus) et eikon (image), en référence à la tradition de suspendre des plantes sur les icônes à la Saint-Jean pour éloigner le diable. Et le mot millepertuis signifie mille trous et vient de l'espèce commune européenne Hypericum perforatum qui possède de petites glandes translucides. En observant les feuilles par transparence, ces glandes donnent l'impression d'une multitude de minuscules perforations. En Français, comme dans de nombreuses langues, son principal nom commun est herbe de la Saint Jean, période de sa floraison.
Le genre Hypericum est composé d'environ 400 espèces réparties dans le monde entier, sauf dans les déserts et les régions arctiques.
Pour la beauté de sa fleur, de nombreuses variétés ont été développées en horticulture.
Bien connu des Anciens, le millepertuis fut surnommé le « chasse-démon » (Caça diable ou Chasse diable en Occitan) et faisait partie du Thériaque. Il est aujourd'hui à l'origine de plusieurs anti-dépresseurs qui ont essayé de copier sa molécule active. Sous forme d’huile, il sera efficace sur les brûlures, les douleurs articulaires, etc. Cependant, le millepertuis est un inducteur enzymatique pouvant, comme le pamplemousse ou l'ail, rendre inefficace de nombreux médicaments ; son utilisation en médecine alternative doit donc être parcimonieuse. Il existe aussi plusieurs contre-indications dont en particulier les problèmes cardiaques car il peut provoquer arythmie et tachycardie chez plusieurs sujets.

mercredi 7 octobre 2015

Dans la potion magique du roi Mithridate

Dans nos forêts on découvre des plantes modestes qui ont pourtant une bien belle histoire à raconter.
C’est le cas du Calament vulgaire (Clinopodium Vulgare). Ce sont des plantes  vivaces des bois et rocailles incultes, proches de la menthe, dont on utilise les tiges, feuilles et fleurs. Il était notamment utilisé pour fabriquer la thériaque (appelée θηριον par les Grecs), célèbre contrepoison du roi Mithridate rapporté à Rome par Pompée, puis complété par Andromaque, médecin de Néron.






Les fleurs sont mauves ou violettes, très rarement blanches comme ce pied derrière la maison en allant dans la forêt. Elles sont groupées autour de la tige, au même niveau (en verticille), à l'aisselle des feuilles supérieures, et constituées d'un tube bilabié à lèvre inférieure trilobée.